« Quand on arrive en Parc »
Une campagne de sensibilisation face au risque de surfréquentation
La Fédération et les 58 Parcs naturels régionaux de France déploient une campagne de communication pour sensibiliser les usagers des milieux naturels et prévenir les conséquences de la surfréquentation.
Pour sensibiliser les usagers à l’écocitoyenneté et au vivre ensemble, la Fédération des Parcs et son réseau lance la campagne « Quand on arrive en Parc ». Cette opération s’adresse tant aux touristes qu’aux riverains des Parcs, chacun ayant son rôle à jouer dans le partage de l’espace et la protection de l’environnement. Elle s’appuie sur une collection de visuels au design vintage, associés à des chansons populaires pour interpeller l’usager sans le braquer. Les grands enjeux tels que le jet de déchets, le risque incendie, le prélèvement d’espèces végétales ou encore le dérangement de la faune sont ainsi abordés.
En effet, la crise du COVID-19 a marqué un tournant majeur dans la fréquentation des Parcs naturels régionaux. Se positionnant à la fois comme des destinations de proximité et offrant un panel d’activité de pleine nature, les Parcs naturels régionaux sont tous devenus aujourd’hui des destinations convoitées.
Atout pour le développement local, ce tourisme confronte cependant les Parcs à des problématiques de sur-fréquentation qui entraine une forte pression sur des espaces naturels déjà fragiles. Entre pollution, dégradation des milieux et incivilités, la cohabitation entre les usagers n’est pas toujours facile, et c’est bien souvent le milieu naturel qui en paie le prix.
Déjà déployée en 2021 sur le territoire du Parc des Pyrénées catalanes, créateur du concept, la campagne s’animera à l’échelle nationale durant tout l’été sur les réseaux sociaux de la Fédération et des Parcs naturels régionaux et du Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée.
« Quand on arrive en Parc »
La biodiversité
En référence à : La Bohème, Charles Aznavour, 1966
La protection de la biodiversité est une action majeure des Parcs naturels régionaux. De nombreuses espèces sont endémiques aux territoires des Parcs et font l’objet d’action de préservation spéciale : flamant rose, aigle de Bonelli, sterne naine… Les actions des Parcs naturels régionaux en faveur du patrimoine naturel s’articulent autour de quatre fondements : connaître, protéger, gérer et valoriser ce patrimoine dans lequel l’homme a toute sa place.
La faune
En référence à : Toi mon toit, Eli Medeiros, 1986
Au même titre que la flore, la faune sauvage subit de plein fouet la surfréquentation des milieux. La saison estivale est une période clé pour les animaux de par leur cycle de reproduction et d’élevage des jeunes. Ainsi, les Parcs recommandent de ne pas interagir avec les animaux, ou de prendre attache avec les structures spécialisées dans l’accueil et le soin à la faune sauvage en cas d’animal vu « en détresse ».
La cueillette et le prélèvement de flore
En référence à : Laissez-moi danser, Dalida, 1979
Pour de nombreux promeneurs la cueillette fait partie du plaisir de la balade. Encadré par une législation souple, la cueillette peut être tolérée dans certains espaces naturels. Toutefois, de manière générale, les Parcs recommandent de ne pas prélever de flore sous toutes ses formes (bouquet de fleurs, cueillette des baies, etc.) car c’est bien souvent tout un écosystème qui trouve son équilibre par la présence de ces végétaux, dont certains peuvent d’ailleurs être protégés.
Il en va de même pour la cueillette sauvage aux abords des cultures. Les Parcs invitent les promeneurs à respecter le travail des agriculteurs et à retrouver leurs produits sur les étals des marchés locaux plus tôt qu’à même les champs.
Le risque incendie
En référence à : Les histoires d’amour, Rita Mitsouko, 1996
Alors qu’un départ de feu sur deux est la conséquence d’une imprudence, les Parcs, gestionnaire de milieux naturels, ont à cœur la sensibilisation au risque incendie. Chaque année, plus de 4 000 départs de feu sont dénombrés en France et plus de 11 000 hectares de forêts partent en fumé. Ces incendies entrainent de lourde répercutions pour les territoires sinistrés : destructions des paysages, perte de revenus pour les acteurs du territoire, coût de remise en état des zones sinistrées, etc. Des gestes simples permettent de lutter contre cette menace : ni feu ni barbecue aux abords des forêts, pas de cigarettes ou mégots jetés au sol.
Les déchets
En référence à : Ne me quitte pas, Jacques Brel, 1972
Quand masque, mouchoirs, mégots et autres déchets en tout genre se retrouvent dans le milieu naturel, c’est tout un écosystème qui est pénalisé : dégradation du paysage, pollution des eaux, intoxication de la faune… Les Parcs en appellent au civisme de chacun pour faire changer les comportements et ne plus voir de déchets volontairement jetés dans la nature.
La pollution lumineuse
En référence à : Retiens la nuit, Johnny Hallyday, 1961
L’éclairage nocturne, qu’il provienne d’infrastructure de particulier, d’entreprise ou de collectivité, impacte fortement la qualité du ciel étoilé et la biodiversité tel que les chauve-souris ou les insectes. De très nombreux Parcs s’engagent pour réduire ces éclairages sur leur territoire et accompagnent les collectivités vers des solutions moins gourmandes en énergie et moins impactantes pour la biodiversité.
Le chien
En référence à : Le Youki, Richard Gotanier, 1988
Fidèle compagnon, le chien accompagne promeneurs et touristes lors des balades. Aussi attendrissants soient-ils, ces boules de poils à 4 pattes peuvent être à l’origine de nombreux dérangements pour la faune sauvage. C’est pourquoi, les Parcs recommandent de les tenir en laisse afin d’éviter qu’ils ne débusquent ou pourchassent la faune sauvage, ou les autres promeneurs.
Les sentiers de randonnées
En référence à : Chacun sa route, Tonton David, 1994
A vélo ou à pied, les Parcs offrent un panel d’itinéraires pour découvrir le territoire. Voies vertes, sentiers pédestres et autres parcours maillaient les territoires et s’adaptent à toute les pratiques, familiale ou sportive. Ainsi, les Parcs appellent les promeneurs à respecter le balisage de ces itinéraires pour des raisons de sécurité mais aussi par respect du milieu naturel afin d’éviter sa dégradation.
Le chien de troupeau
En référence à : Basique, OrelSan, 2017
Accompagnant l’éleveur dans son travail, le chien de troupeaux a pour mission la protection et la conduite des animaux. Pour ne pas le perturber, les Parcs recommandent de rester calme lors des rencontres.
Les zones humides
En référence à : Love is all, Roger Lover et Guest, 1974
Les zones humides, qui rassemblent rivières, lacs et marais, sont des milieux extrêmement sensibles au réchauffement climatique, aux pollutions et au dérangement. Au sein de leurs territoires, les Parcs recensent de nombreux milieux de ce type qu’ils ont à cœur de préserver par des actions de sensibilisation des publics, des plans de gestion favorisant la biodiversité ou encore des opérations de réhabilitation ou de dépollution.