Le domaine du Grand Castélou
Le domaine du Grand Castélou se situe en plein cœur des Marais du Narbonnais. Anciennement saline puis domaine agricole, le Conservatoire du littoral a fait l’acquisition de cet ensemble de terres à partir de 1984. Aujourd’hui, le PNR en assure la co-gestion avec la mairie de Narbonne.
Un paysage façonné par l’homme où la nature a fait son nid
Le paysage agricole, élément marquant des marais du Narbonnais, laisse ici la place à une nature plus sauvage, mais où les activités humaines, présentes ou passées, restent néanmoins perceptibles. Sur la partie est du site, le pâturage – chevaux et taureaux camarguais – et la fauche sont des outils importants de la gestion des milieux. À l’ouest et au sud se trouvent les zones les plus sauvages : les sansouires, les prés salés, et les roselières occupent de vastes étendues de manière plus ou moins imbriquée.
L’importance de la gestion de l’eau
La gestion de l’eau est prégnante dans l’histoire du site. Après l’exploitation salinicole où il a fallu gérer les apports d’eau salée, ce sont les apports d’eau douce qu’il a fallu maîtriser pour pouvoir cultiver. Le réseau hydraulique ainsi mis en place est devenu un élément central du domaine. Il se compose de plusieurs dizaines de kilomètres de fossés et de près d’une centaine d’ouvrages (martelières et emplanchoirs). Encore aujourd’hui, ce réseau est tout particulièrement important dans la gestion car la submersion plus ou moins prolongée des terres permet le maintien d’une diversité de milieu et contribue ainsi à la biodiversité générale du site. La situation du domaine, entre la lagune et le canal de la Robine d’où provient l’eau douce, permet tout particulièrement l’expression de cette diversité.
Lieux de prédilection pour l’observation ornithologique
De nombreux oiseaux viennent nicher, hiverner, chasser ou tout simplement vers une halte migratoire sur le site. Signalons notamment les Cigognes blanches, les Hérons cendrés et les Milans noirs qui nichent dans les haies, les hérons pourprés et autres oiseaux paludicoles qui s’installent dans la roselière du Petit Castélou, divers canards occupant les mares du Grand Castélou ou encore les Échasses blanches et quelques laro-limicoles qui profitent des parcelles submergées pour venir s’alimenter.