Les lagunes et marais de la Narbonnaise
Les lagunes côtières, appelées localement « étangs » sont des étendues d’eau salée, peu profondes, séparées de la mer par une étroite bande de sable appelée “lido”. Elles restent connectées à la mer par une ou plusieurs ouvertures étroites appelées « graus » (« chenal » en occitan). Milieux de transition entre les domaines marin et continental, les lagunes accueillent certains poissons d’eau douce aussi bien que des espèces marines.
Sur le territoire du PNR, ces lagunes sont celles de La Palme, de Bages-Sigean, du Doul, de l’Ayrolle, de Gruissan, de Campignol, de Mateille et de Pissevaches. Elles s’étendent au pied des dernières hauteurs des Corbières, des terrasses alluviales de l’Aude et des rochers de Leucate et de la Clape. Les lagunes et leurs marais périphériques (plus de 10 000 ha au total) sont en constante évolution, entre terre et eau, entre eau douce, eau saumâtre et eau salée. Le bord des étangs (marais) est composé d’une couronne de roselières, de jonchaies, de sansouires… refuges pour de nombreuses espèces d’oiseaux. L’exploitation halieutique par «les petits métiers de la pêche» et l’activité salinière sont indissociables du patrimoine lagunaire. Aujourd’hui, du fait de conditions de vent quasiment toute l’année, la plupart d’entre elles accueille aussi des pratiquants de sports de nature, au premier rang desquels plaisanciers, windsurfers et kitesurfers.
Les étangs de la Narbonnaise représentent ainsi de vastes étendues de lagunes et zones humides constituant ainsi l’un des rares sites naturels préservés en bordure de Méditerranée présentant une telle biodiversité. Les étangs du Narbonnais ont d’ailleurs été reconnus Zones humides d’importance internationale au titre de la convention de Ramsar.