Le cours inférieur de l’Aude

Le complexe fluvio-marin du cours inférieur de l’Aude suit le cours du fleuve et sa ripisylve sur 31 km de Saint-Nazaire d’Aude à Fleury d’Aude, puis se poursuit en mer sur une surface de 4 662 ha. Cette partie du fleuve joue un rôle important pour les poissons migrateurs amphihalins, qui effectuent une partie de leur cycle en mer et l’autre partie en rivière.

Un fleuve marqué par l’empreinte de l’homme

Cette partie du fleuve Aude a connu de nombreux aménagements, qu’il s’agisse de seuils ou de digues pour protéger les zones urbanisées contre les inondations. Elément structurant du paysage, il est resté sauvage jusqu’au moyen-âge, puis à partir du Xème siècle, la conquête du fleuve a débutée avec l’arrivée de l’agriculture et des moulins. Au XVIIème siècle apparaissent les canaux pour la navigation, avec l’emblématique canal de la Robine, mais aussi les premières digues pour protéger Coursan des inondations. Puis le fleuve a subi de nombreuses rectifications et aménagements jusqu’au XXeme siècle pour toujours mieux utiliser les espaces adjacents et pour améliorer le passage de part et d’autres du fleuve. Trois seuils ont notamment été construits : le barrage anti-sel à Fleury d’Aude, le seuil de Moussoulens (mis en place pour la navigation), et le barrage hydro-électrique de Moussan.

De multiples enjeux écologiques

Elément structurant le paysage, le fleuve de l’Aude est un corridor écologique important, à la fois pour la faune aquatique et la faune terrestre. Les poissons migrateurs qui effectuent une partie de leur vie en mer et l’autre partie en rivière dépendent directement de la franchissablilité des obstacles pour compléter leur cycle biologique.

La ripisylve fait également partie des enjeux majeurs du site. Elle joue un rôle important, en apportant des habitats pour la faune terrestre, mais aussi en stabilisant les berges. Elle joue également un rôle de régulation de la vitesse d’écoulement de l’eau, d’épuration naturelle du milieu, de zone refuge, etc…

Côté marin, on peut noter la présence du coralligène. Cet habitat présente une forte valeur patrimoniale en raison de la grande diversité d’espèces qu’il abrite et qui forment des réseaux d’interactions complexes.

EN CHIFFRES :

16 habitats d’intérêt communautaires dont 9 terrestres et 7 marins

6 espèces d’intérêt communautaires

Un partenariat terre/mer

Du fait de sa localisation à la fois sur terre et en mer, ce site est co-animé par l’AFB pour la partie marine et le Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée pour sa partie terrestre. En outre, ce site est très lié au site Natura 2000 « Basses plaines de l’Aude » qu’il traverse et qui est animé par la communauté de commune de La Domitienne. Là aussi, la concertation est de mise pour gestion cohérente de ces deux sites.

Les objectifs du DOCOB

  1. Favoriser un équilibre dynamique naturel du cours d’eau
  2. Préserver et restaurer une mosaïque de milieux
  3. Dynamiser l’appropriation locale du site
  4. Améliorer la connaissance du site

Où en est-on ?

  • Animations scolaires et grand public (exposition photographique, conférence, animations)
  • Campagne de sensibilisation des plaisanciers
  • Lettre d’information
  • Suivi de la gestion des seuils
  • Suivi des frayères à Aloses
  • Plantation d’arbres en ripisylve
  • Actions de police : surveillance au niveau du seuil de Moussoulens
  • Suivi de la qualité de l’eau
  • Partenariat avec l’AFB (devenu OFB depuis le 1er janvier 2020)

 

Documents à télécharger

DOCOB – Tome 1 à 3

DOCOB – Fiches habitats et espèces

DOCOB – Annexes

DOCOB – Annexes cartographiques

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